Musikfestival der Abtei von La Lucerne

Marie-Josée MATAR et Armelle CARDOT, sopranos – Maëlle JAVELOT et Amalia LAMBEL, altos –  Benjamin WOH et Richard GOLIAN, ténors –  Noé CHAPOLARD, Thierry CARTIER et Xavier MARGUERITAT, basses

La musique sacrée, à travers les siècles, a su exprimer les grandes étapes de l’existence humaine : émerveillement, doute, confiance et adoration. Tissant un dialogue entre les époques et les styles, ce programme, conçu comme un cheminement intérieur, fait résonner ces émotions individuelles à travers des œuvres allant de la Renaissance au XXe siècle. Dès les premières notes et avec les premières œuvres, nous voici plongés dans l’émerveillement d’un commencement. Mais la lumière vacille ; doute et douleur s’expriment. La musique trace alors un chemin de réconciliation avant de culminer dans une élévation pure et mystique.
Ce programme invite à une expérience intime et universelle, où la beauté du chant choral devient le reflet de nos émotions et questionnements.

Eugénie Lefebvre, soprano – Josèphe Cottet et Alix Boivet, violon – 
Jérôme van Waerbeke, alto – Antoine Touche, violoncelle – Marie-Amélie Clément, contrebasse – Clément Geoffroy, clavecin

L’ensemble baroque L’Escadron volant de la Reine explore la musique sacrée d’Antonio Vivaldi et nous emmène découvrir le répertoire méconnu des jeunes filles de La Pietà. Ce concert est un hommage aux orphelines de Venise, à ces jeunes femmes sans nom de famille des ospedali, hospices vénitiens où les plus grands compositeurs de l’époque venaient enseigner la musique.
Considérées comme des virtuoses à travers toute l’Italie, ces interprètes anonymes furent accompagnées par les compositeurs les plus novateurs des XVIIe et XVIIIe siècles, dont le plus célèbre est Antonio Vivaldi. Acclamées lors de moments de grâce et de mystère où elles jouaient cachées derrière des grilles ou des tentures, ce concert est une invitation à redécouvrir leur répertoire envoûtant.

Marieke Bouche et Sandrine Dupé, violon – Diane Chmela, alto – Emily Robinson, violoncelle – Séverine Isoir, flûte – Daniel Isoir, pianoforte et direction


Pour diriger et jouer ce programme, Daniel Isoir prend le parti d’un effectif réduit qui préserve l’atmosphère intime et l’esprit de musique de chambre si caractéristiques de ce répertoire avec un équilibre idéal entre les différents instruments. Les musiciens de La Petite Symphonie se retrouvent dans un esprit de complicité et nous offrent trois chefs-d’œuvre pleins d’intensité, de grâce et d’émotion : Le Quintette pour quatuor à cordes et pianoforte G.418 de Boccherini, le Concerto en mi bémol majeur pour pianoforte KV. 449 de Mozart, concerto qu’il chérissait beaucoup, datant de l’époque où il redécouvrait l’art de Jean-Sébastien Bach et de ses fils. Sonnant de façon extraordinairement convaincante dans cette version pour flûte, « La Surprise », une des plus formidables symphonies londoniennes de Haydn, clôturera ce programme.

Gülay Hacer Toruk, chant – Aliocha Regnard, nyckelharpa & fidula – Bayan Rida, oud & chant – Artyom MInasyan, duduk, pakou, zurna & blul – Ismaïl Mesbahi, percussions – Emmanuel Bardon, chant et direction musicale

Point commercial névralgique au débouché d’une des routes de la soie, la cité d’Alep – une des plus anciennes cités du monde – a développé au fil des conquêtes et des dominations, une forte tradition multiculturelle. Elle fut nourrie de ses communautés byzantines, arabes, turques, kurdes, séfarades, incluant la variété méconnue de la chrétienté d’Orient faite de chrétiens maronites, de grecs-orthodoxes, d’Arméniens, de chrétiens syriaques, nestoriens et coptes.
Ce programme rend compte de la richesse et de la complexité des registres poétiques, littéraires, linguistiques qui ont mûri dans ce creuset fertile des religions et cultures dont on voit qu’elles ne furent jamais des blocs imperméables, fixes et identitaires mais des passerelles entre les hommes, leurs besoins de créativité et leurs aspirations spirituelles.

Alice Fagard, mezzo-soprano – Emmanuelle Moriat, piano

C’est à Düsseldorf, le 30 septembre 1853, que la vie réunit pour la première fois Johannes Brahms et le couple Schumann. Brahms n’a que vingt ans et, fébrilement, il leur présente ses compositions. Se tisse alors entre ces trois génies une relation intense, faite d’amours, d’amitiés, de désespoirs, d’élans, de lettres et de notes.
Ces liens tendres et passionnés, qui ont profondément marqué le romantisme, se lisent en filigrane dans leurs compositions. Le programme Frauenliebe und Leben, à travers une sélection d’œuvres pour piano et voix nées de leurs trois plumes, fait revivre leur trio le temps d’une soirée.

Éric Lebrun et Marie-Ange Leurent

Ce programme permet d’explorer les plus belles couleurs de l’orgue de La Lucerne grâce à de véritables architectures sonores, représentatives de leurs époques. Magnifique floraison : à des œuvres de Bach, spirituelles, et si bien élaborées qu’on en oublie même la complexité, répondront celles du classicisme avec Mozart et Beethoven, du romantisme teinté de néo-classicisme avec Merkel et du baroque, avec Lully.
Enfin, ce sera aussi l’occasion, en ces journées du patrimoine, de rendre hommage à Georges Bizet, dont nous célébrons cette année le cent cinquantenaire de la disparition

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine.